Attente et rencontre

[Sujet entre Apple Collins et Benjamin Ashfield]

La rentrée était passée depuis peu et pourtant Benjamin avait déjà retrouvé toutes ses habitudes de l'année précédente. Cela avait été facile contrairement à ce qu'il avait pensé pendant tout l'été. Mais il était content de s'être trompé à ce sujet. Il avait d'ailleurs tellement bien repris ses manies qu'il avait traversé le château depuis le parc où il avait eu cours de Botanique pour se rendre à la salle commune des Poufsouffles. N'ayant pas cours en commun avec ces derniers pour cette fois, il n'avait pas vu Kate de l'après-midi. Il avait donc d'en l'idée de lui proposer une promenade dans le parc en sa compagnie. Il espérait qu'elle accepterait.

Mais en arrivant devant la salle commune, un problème se posa au Gryffondor, il ne connaissait pas le mot de passe des Poufsouffles. Il ne pourrait donc pas entrer et voir ainsi la jolie blonde. Il s'en voulut de ne pas y avoir réfléchi plus tôt. Il aurait ainsi pu lui envoyer un hibou pour qu'elle sorte mais non! Il soupira et s'appuya désemparé par sa bêtise. Il se passa une main dans les cheveux et se dit qu'il demanderait à la première personne qui sortirait si Kate était dans la salle commune.

28/11/2000

Apple s'était habituée à vivre à Poudlard, à partager un dortoir et les cours avec d'autres élèves. Elle s'était fait quelques connaissances et espérait en avoir d'autres.
Pour le moment, la Poufsouffle descendait les escaliers qui menaient à la salle commune. Elle avait sur son épaule une sacoche en cuir qui ne la quittait plus. Dedans se trouvait un roman moldu qu'elle avait commencé à lire et qui lui plaisait bien. L’histoire lui rappelait la magie et le fait de la pratiquer.
Voulant lire son livre au calme, elle était descendue car ses compagnes de chambres discutaient trop fort à son goût. Elle fut déçue de trouver la salle commune pleine et bruyante, elle ne pouvait pas lire un livre avec autant de bruit ! Une idée germa alors dans son esprit : la bibliothèque ! Elle y trouverait des passionnés comme elle et un silence d'or ! C'était décidé, la Poufousflfle se rendait dans sa pièce préférée.
Elle traversa rapidement la salle commune et poussa la porte qui donnait vers la sortie. Elle faillit percuter un garçon en sortant.

" Pardon ! " s'excusa-t-elle en esquissant une grimace.

Puis, voyant qu'il n'était pas de sa maison et qu'il n'était pas d'humeur joyeuse, elle en déduit qu'il attendait quelqu'un.

" Tu attends quelqu'un ? " demanda Apple, nullement impressionnée par le fait que le garçon, plus grand qu'elle, n'était sûrement pas de la même année qu'elle.

Benjamin attendait depuis plus de dix minutes lorsqu'il faillit se prendre la porte de la salle commune en pleine tête. heureusement, il avait eu le réflexe de se décaler juste à temps. Toutes ses heures de sport lui étaient enfin profitables.

La personne qui avait presque réussi à l'envoyer à l'infirmerie était une jeune fille, assez grande grande, de longs cheveux châtains clairs et avec d'immenses yeux bleus. Benjamin observa un instant ces derniers et fut soudain mal à l'aise. Ils n'avaient rien à voir avec les siens ou encore ceux de Kate. C'était bizarre mais il ne s'attarda pas plus longtemps dessus, la jeune fille s'excusait. Il lui souffla simplement :

"Ce n'est pas grave!"

Il lui sourit tandis qu'elle lui demandait s'il attendait quelqu'un. Encore une fois, il lui répondit :

"Oui... Et non!"

28/11/2000

Apple fut surprise que le regard du garçon s’attarde sur son visage. Elle rougit légèrement puis se demanda si c'était juste une impression. Il pouvait bien l'avoir regardé comme une personne examinant un inconnu.
Puis, surprise par ses réponses, elle dit en riant légèrement :

" Ce n'est pas une réponse, ça ! "

Puis, faisant comme il avait faire pour elle, Apple le regarda avec attention. Plus grand qu'elle, des cheveux châtains foncés, des yeux bleus... Elle le trouvait plutôt plaisant à regarder. Elle se mit à sourire, ne sachant pas trop pourquoi.

Benjamin rit légèrement à la réplique de la jeune inconnue. Il était vrai que cela n'était pas très clair. Il s'expliqua donc :

"En fait, j'attends une très bonne amie à moi mais malheureusement, elle n'est pas au courant que je l'attends!"

Il regarda la porte fermée de la salle commune des Poufsouffles. C'était peine perdue. Il y avait peu de chance que la jeune fille ou un autre sachent qui était Kate. Cette dernière était très discrète et seulement en deuxième année.

"Alors je vais sans doute rester là un long moment!"

En y pensant, il aurait sans doute mieux valu attendre le dîner pour la retrouver et faire une promenade après avoir mangé. Il n'avait vraiment pas eu d'idée aujourd'hui.

28/11/2000

Apple réfléchit. Elle voulait bien l'aider, mais il lui fallait le nom de son amie.

" Elle s'appelle comment ? Peut-être que je la connais. " demanda la Poufsouffle.

Il avait vraiment l'air déçu de ne pas voir son amie. Quand il lui dit qu'il allait rester sans doute là longtemps, elle lui dit :

" J'espère pas pour toi, tu vas te faire virer du couloir par les préfets ! "

L'inconnue devait être en première année selon Benjamin pour faire une telle réplique sur les préfets. Il secoua un peu la tête et lui assura :

"On a le droit d'être dans les couloirs... Tant que ce n'est pas après le couvre-feu! Puis, sans vouloir me vanter, je suis ami avec deux d'entre eux!"

En disant sa dernière phrase, Benjamin fit une fausse moue de prétention qui ne lui allait pas du tout avant d'éclater de rire. Il reprit rapidement son sérieux et dit à la fille :

"Je cherche Kate. Kate Rayckler! Elle est en deuxième année!"

28/11/2000

Avec sa moue de prétention, Apple ne put s'empêcher de sourire. Il était vraiment amusant ! A l'évocation du prénom et du nom de la fille qu'il cherchait, Apple réfléchit. Ce prénom lui disait quelque chose. Soudain, elle se rappella l'avoir vu quelques fois à la salle commune et avoir échangé quelques mots avec elle. Puis, elle se souvint que Kate était parti une demi-heure plus tôt pour lire à la bibliothèque. La Poufousffle ne le savait alors pas, c'est quand elle avait dit à ses camarades de chambre qu'elle descendait lire qu'elles lui dirent qu'une deuxième année qui s'appelait Kate était partie pour la bibliothèque. Elles gloussaient en disant qu'elle avait un petit ami, un Griffondor à ce qui parait.
Apple regarda l'écusson que portait le garçon devant elle. Un Griffondor. Elle comprenait mieux, maintenant.

" Je sais où elle est : à la bibliothèque ! Justement, j'y allais ! Tu veux que je t'accompagne ? " demanda-t-elle sans s'arrêter pour reprendre son souffle.

Benjamin fut agréablement surpris de voir que l'inconnue savait où se trouvait Kate. Il y avait peu de chance que Benjamin tombe directement sur quelqu'un qui pouvait le renseigner et pourtant, c'était le cas.

"Cool!"

Il jeta un regard vers le bout du couloir qui menait à la bibliothèque et dit :

"Avec plaisir! Le trajet paraîtra moins long!"

Avant de se mettre en marche, il tendit une main à la jeune fille et se présenta :

"Au fait, moi c'est Benjamin et toi?"

28/11/2000

Apple lui sera la main et dit :

" Apple Collins. "

Elle était contente d'avoir eu envie de lire, et que son dortoir et sa salle commune soit bruyante, car elle n'aurai pas fait la connaissance de Benjamin. Elle le trouvait sympa et espérait bien se faire une nouvelle connaissance.
En attendant d'arriver à la bibliothèque, Apple posa quelques questions pour voir si elle s'était trompée dans ses pensées :

" Tu es bien en deuxième année ? "

*Apple? Drôle de prénom!* pensa Benjamin.

Ils commencèrent à marcher en direction de la bibliothèque. Cette situation lui rappela le jour où il avait rencontré Alice. Jeune fille très sympathique que Benjamin appréciait aujourd'hui beaucoup même si elle se faisait très rare ces derniers temps au grand dam du Gryffondor. Il revint à lui quand Apple lui posa une question sans doute pour faire connaissance et/ou passer le temps. Il lui répondit :

"Oui, deuxième année! Et toi, tu dois être en première, non?"

28/11/2000

" Oui. " dit simplement Apple.

Après avoir traversé le couloir, ils arrivèrent en haut des escaliers.

" La bibliothèque, c'est bien deux étages plus bas, non ? " demanda la Poufsouffle, pas très sûre d'elle.

Elle n'était allée à la bibliothèque que quelques fois, et pratiquement toujours accompagnée - même si après être entré, son "accompagnateur" partait dans un rayon différent du sien - . S'orienter dans la château était quelque chose qu'il fallait absolument maîtriser si on ne voulait pas arriver en retard aux cours. Avec tous ses escaliers et couloirs, l'école de sorcellerie est un vrai gruyère.
Apple se mit à imaginer les élèves et les professeur en souris, grignotant le fromage pour arriver en salle de cours.

* Houlà, je commence à devenir folle ! * se dit-elle en pensant à la façon que les élèves/souris pourrait faire tenir leur sac sur leur dos.

Il sourit à la question d'Apple. Il se revoyait un an auparavant à se perdre sans arrêt dans l'immense château de Poudlard mais finalement, il avait réussi à retenir la place de chaque chose. La bibliothèque. L'infirmière. les salles de cours. Le foyer. Même la salle de musique alors qu'il n'était pas musicien. Tout était à présent enregistré dans son esprit et n'en sortirait probablement jamais.

"Oui, c'est au quatrième! J'aime bien cet endroit!" affirma-t-il.

28/11/2000

" Moi aussi ! " ajouta aussitôt la Poufsouffle.

La bibliothèque était l'endroit qui lui avait le plus plut. Les rayons bourrés de livres, les bureaux avec des fauteuils moelleux... le rêve ! La Grande Salle lui plaisait aussi, pour sa convivialité. Mais elle préférait de loin la bibliothèque.

" C'est quoi ta pièce préférée ici ? " demanda Apple en tournant la tête vers lui.

A la question qu'Apple lui posa, Benjamin dut se concentrer et y réfléchir.

"Difficile à dire!" dit-il enfin après un long silence.

Il se passa une main dans les cheveux et finit par avouer :

"Il y a beaucoup d'endroits sympas à Poudlard. Ma salle commune, la bibliothèque et le foyer. Si une de ces pièces n'existerait pas, je serai triste. Elles sont toutes les trois importantes à mes yeux pour différentes raisons!"

Il lui sourit et lui retourna la question :

"Et toi? Même si ça fait pas longtemps que tu es à Poudlard, tu dois bien déjà avoir une préférence!"

28/11/2000

Apple ne connaissait ni la salle commune ni le foyer. Mais elle pensa que c'était sans doute des endroits sympas. Elle se promit d'aller les visiter. La Poufsouffle trouvait la formulation de Benjamin très poétique.
Il lui retourna la question. Apple secoua la tête pour se débarrasser d'une mèche rebelle.

" Euh... La bibliothèque me plait bien. Mais en fait... j'adore la salle de potions. A cause de son odeur. Je sais, c'est bizarre ! " dit-elle en rougissant.

Le pire, ce que c'est vrai. L'odeur de la salle de potions lui rappelait celle de la cave de sa maison. Dans sa cave, des cailloux étaient parsemés par terre et donnait une douce odeur qui plaisait à la Poufsouffle.

Benjamin rit légèrement à l'aveu d'Apple. Il ne se moquait pas d'elle ou de ses goûts mais de la partie où elle disait que c'était bizarre.

"Ce n'est pas bizarre! Tout le monde n'a pas les même goûts et heureusement."

Benjamin adorait étudier et d'autres détestaient ça. Benjamin aimait les sports moldus et d'autres détestaient ça. C'était ainsi. Et ce n'était pas pour ça que quelque chose était bizarre.

"Et puis, il faut bien que des élèves aiment cette salle de potions!"

28/11/2000

" Ouais... T'imagine une Terre où tout le monde à les mêmes goûts ? Ce serai vraiment triste. " ajouta Apple en regardant les marches de l'escaliers pour ne pas tomber.

Puis, arrivant à un palier, elle se fit bousculer par un élève largement plus grand qu'elle. Elle se retourna, voulut dire quelque chose, puis voyant l'air méchant de l'élève qui l'avait bousculé, elle ferma la bouche et baissa les yeux.
Certaines personnes au château prenaient un malin plaisir à bousculer des gens plus petit qu'eux. Et Apple faisait partie des victimes. A chaque fois, elle voulait riposter mais, à la vue de son "agresseur", elle perdait confiance en elle. Comme ce qui venait de se passer.

Ils étaient déjà arrivés au premier escalier quand Apple se fit bousculer par un quatrième année. Benjamin resta interdit un instant en se rendant compte que le garçon se contenterait d'un regard noir pour seule excuse. Le Gryffondor aurait dû dire quelque chose mais ce n'était pas dans sa nature de chercher les ennuis même si à cet instant, cela aurait été indispensable. Il regarda le garçon partir à grandes enjambées dans le couloir et demanda à Apple :

"Ca va? Il ne t'a pas fait mal?"

28/11/2000

Apple voulait courir à la bibliothèque pour trouver un livre qui lui expliquerait comment se cacher sous terre. C'était déjà suffisamment honteux de se faire involontairement pousser par un grand mais en plus, Benjamin l'avait vu. De tout façon, comment aurait-il pu ne pas voir ce qui venait de se passer car tous les regards se tournaient à présent vers la Poufsoufle.
Mais, ne cédant pas à la tristesse qui lui rongeait le cœur, elle redressa la tête et dit d'un ton qu'elle voulait assuré :

" Ça va. "

Puis elle ajouta en murmurant :

" S'il te plaît, oublie ce qui vient de se passer. "

"J'ai rien à oublier!" lui dit-il en commençant à descendre les escaliers. "L'année dernière, j'étais à ta place!"

Il jeta un regard derrière lui, le garçon qui avait bousculé Apple avait disparu.

"Celui-là, c'est un Serpentard pas très commode même avec ceux de sa maison! Il n'a d'ailleurs aucun ami à Poudlard!"

Il fit un signe à Apple pour qu'elle le suive.

28/11/2000

Le fait que la Poufsouffle n'était pas la seule à subir ce genre de traitement aurait pu lui faire plaisir, mais imaginer une seule seconde que Benjamin avait lui aussi du supporter ces bousculades lui fit encore plus de peine.
Quand le Gryffondor lui annonça que le Serpentard qui l'avait bousculé n'avait pas d'amis, cela paru bizarre à Apple. D’habitude, les idiots comme lui étaient en bande, préférant lutter à plusieurs contre un. Des lâches quoi.

" Qui voudrait avoir quelqu'un comme lui comme ami ? " dit-elle en rejoignant Benjamin qui l'attendait quelques marches plus bas.

Ils ne leur restait plus qu'un escalier à descendre et un couloir à parcourir pour arriver à leur destination.

"Pas moi en tout cas!" répondit-il simplement en reprenant sa descente.

Il frissonna un peu en arrivant au palier. Un courant d'air froid était passé à côté de lui. Un fantôme. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Benjamin n'était à Poudlard que depuis une année mais il connaissait à présent assez bien l'effet qu'un fantôme faisait en passant à proximité.

"Je ne m'habituerai jamais aux fantômes!" grommela le Gryffondor.

28/11/2000

Apple fut reconnaissante à Benjamin d'avoir changé de sujet. Parler encore de la "bousculade" n'aurait fait que lui gâcher sa journée alors que, au contraire, parler des fantômes était une très bonne idée vu la façon dont la Poufsouffle avait fait la connaissance de l'un d'eux. C'était un moment très drôle, sauf au début : une petite frayeur.

" Moi non plus ! La première fois que j'en ai vu en, c'était un tournant dans un couloir. Il était de l'autre côté du virage et pam ! Enfin, y'a pas eu de bruit vu qu'un fantôme ce n'est pas solide... " dit-elle en fronçant les sourcils pour rendre sa phrase comique.

Puis elle rajouta :

" Et puis, l'impression de traverser une averse glacée, merci mais je m'en serait bien passée ! "

C'était cette impression là que la jeune fille avait ressentit lorsque le fantôme lui avait littéralement foncé dedans. Elle avait eu peur de recevoir un choc brutal mais elle n'avait fait que de le traverser en ressentant comme une douche glacée lui tomber sur la tête.

Benjamin écoutait Apple avec attention expliquer sa mésaventure.

"En effet, c'est l'impression que ça fait quand on les traverse." confirma Gryffondor.

Il n'avait jamais traversé un fantôme. Il avait seulement été très proche de certains et cela lui avait suffit.

"Mais heureusement, ils sont pour la plupart très agréables!" dit Benjamin en pensant à Nick-quasi-sans-tête, fantôme de sa maison.

Nick était un fantôme très gentil. Il était aussi toujours prêt à aider les élève de sa maison mais seulement si ceux-là sont aimables avec lui. Ce que Benjamin comprenait parfaitement.

Tout en parlant, ils avaient commencé à descendre le deuxième escalier.

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