Nissrine Swanson - Deuxième passage pour une nouvelle vie

15 Janvier 2000

Le chemin de traverse? Je le connaissais bien. La première fois que j'avais mis les pieds ici j'étais comme une petite fille dans un magasin de bonbons. Je voulais tout voir, tout faire, tout toucher. A l'époque j'étais jeune, innocente et impatiente d'entrer à Poudlard. Enfin bref, j'étais une petite sorcière comme les autres.
La boutiques d'Ollivanders avait sans aucuns doutes été ma préférée. Les rayonnages de baguettes rendaient encore plus vrai toute la magie qui m'entourait et j'avais adoré ça!
Mais devoir y retourner aujourd'hui me rappelait trop à quel point ma vie avait été bouleversée en si peu de temps. Et c'est le visage fermé pour empêcher mes larmes de couler de nouveau que je fis tinter la cloche à l'entrée

12/10/1982

Damon était dans son atelier, en train d'essayer de fabriquer une toute nouvelle baguette. Une baguette dont les composants n'avaient encore jamais été réunis. Une invention qu'il tentait de réaliser depuis plusieurs années mais il y avait toujours un problème dans sa réalisation. Trop de bois, ou pas assez. Un mauvais calibrage. Une longueur trop importante. Trop rigide ou trop élastique. Enfin, rien n'allait...

Il s'apprêtait à insérer le cœur de la baguette lorsqu'il entendit la cloche de la porte de la boutique sonnait. Il releva la tête repoussant sa loupe sur le côté et soupira. Il était toujours très compliqué pour lui de sortir de cette invention pour aller vers sa clientèle, tellement sa concentration était élevée. Il se leva et retourna dans le magasin. Il vit une jeune fille à la peau mate. Il lui sourit et lui demanda :

"Bonjour ! Que puis-je faire pour vous aujourd'hui ? Nous nous sommes déjà vus, n'est-ce pas ?"

Si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, Damon avait l'impression d'avoir déjà vu cette cliente quelques années auparavant. Il devait encore être en apprentissage avec son oncle ou alors il venait tout juste de reprendre la boutique.

15 Janvier 2000

Le magasin n'avait pas changé depuis mes onze ans. Toujours aussi encombré. Mais je ne ressentit pas le même émerveillement que la première fois. Un sentiment inconnu habitait mon coeur.

Le vendeur se détacha de ce qui semblait être un assemblement de pièce et se dirigea vers moi. J'avais la désagréable impression de le déranger. Mais il me regarda en souriant. souriant. "Bonjour ! Que puis-je faire pour vous aujourd'hui ? Nous nous sommes déjà vus, n'est-ce pas ?"

J'aurais préférée qu'il ne me reconnaisse pas. Comment allais-je expliquer le fait que j'avais encore besoin d'une baguette?
"Euh oui en effet, commençais-je, mais cela fait tellement longtemps que je ne me suis pas servie de ma première baguette que j'ai peur qu'on ne soit plus tellement faite l'une pour l'autre. Serait-il possible d'en avoir une deuxième?"

J'avais sortit ma tirade d'un seul coup et j'attendais qu'il me réponde en espérant qu'il ne demanderait pas plus d'explications. Choses que je n'étais pas disposée à fournir maintenant.

12/10/1982

L'explication de la jeune fille était légèrement bancale pour Damon. Pourquoi n'avait-elle pas essayé de réutiliser sa baguette avant de venir le voir ? Bien entendu, il était fort possible qu'après une longue période sans contact avec son sorcier, une baguette le... renie mais il fallait toujours tenter de l'amadouer avant de la remplacer.

"Bien sûr, vous pouvez en acheter une nouvelle mais vous êtes bien sûre de le vouloir ?" demanda-t-il tout de même, juste pour être sûr de ce que voulait sa cliente.

Il s'appuya un peu sur son comptoir et commença à observer discrètement la jeune brune pour pouvoir lui apporter la meilleure des prestations.

15 Janvier 2000

"Bien sûr, vous pouvez en acheter une nouvelle mais vous êtes bien sûre de le vouloir ?" me demanda le vendeur

-J'en suis certaine" répondis-je

J'avais trop changé en un an pour pouvoir reprendre mon ancienne baguette. Elle ne s'était pas attachée à la personne que j'étais désormais et tirer un train sur tout ce qui me rappelait "l'avant" devenait nécessaire désormais.
Je m'appuyais contre un tabouret haut posé dans le centre de la pièce et attendit lèvre pincées qu'il me dise ou fasse quelque chose.

12/10/1982

La jeune fille qui était en face de lui semblait très sûre d'elle et dégageait une telle envie de se débarrasser de son actuelle baguette que même si Damon n'était pas tout à fait d'accord, il devait faire ce que sa cliente désirait. Il fallait qu'il la satisfasse. Ce n'était pas à lui de décider, surtout qu'il ne connaissait pas toute l'histoire. Il lui sourit comme pour la rassurer et lui déclara gentiment :

"Alors pour que je puisse vous trouver LA baguette qui est faite pour vous, je vais devoir vous demander de vous tenir bien droite et de ne pas bouger !"

Il fit le tour de son comptoir, son mètre déjà à la main.

15 Janvier 2000

Après avoir réfléchi quelques instants, le vendeur me fit un sourire et me demanda de me tenir bien droite et de ne pas bouger, ce que je fis après être aller poser mon sac à main sur une table encombrée un peu plus loin.
Tandis qu'il s'affairait autour de moi, son mètre dans les mains, je laissait mon esprit vagabonder. Que faisait mon frère en ce moment? Après avoir mangé une glace ensemble nous nous étions séparés car lui voulait aller voir les accessoires de Quidditch chose qui, ne m'intéressait assez peu à vrai dire. Ali était la seule personne dont j'étais restée proche depuis le décès de ma mère et je lui devais tout.
Dehors un éclair zébra le ciel.

12/10/1982

Damon avait plusieurs fois le tour de la jeune fille. Plus qu'en temps normal. Son mètre qu'il avait ensorcelé pour qu'il prenne les mesures tout seul faisait son travail à la perfection comme toujours. Le brun notait mentalement chaque information dans un coin de sa tête ainsi que la posture de la personne.

Si quelqu'un d'autre avait regardé cette cliente comme il le faisait, il ne verrait rien de plus qu'une jeune sorcière d'une quinzaine d'année, aux cheveux noirs et à la peau mate. Mais lui, il voyait beaucoup plus de choses, une infinité de possibilité. La façon de se tenir par exemple en disait beaucoup sur le caractère de la personne.

Il lui fallut tout de même cinq bonnes minutes pour avoir une illumination... Il partit à toute vitesse, suivi par son mètre qui volait dans les airs. Dès qu'il fut arrivé au rayon, il attrapa son matériel qu'il mit dans la poche de son pantalon et tendit le bras pour attraper deux baguettes. Elles étaient tellement proches l'une de l'autre que Damon n'était pas sûr de celle qui pouvait convenir à la cliente.

Il retourna vers son comptoir, ouvrit une première boîte et donna la baguette à la jeune fille en lui déclarant :

"Les deux baguettes contiennent toutes les deux un nerf de cœur de dragon ce qui sera complémentaire avec votre caractère de feu, je pense..."

Damon voyait en la brune, une fille qui avait du tempérament. Il espérait ne pas s'être trompé.

15 Janvier 2000

Je suivais du regard le mètre qui tournait autour de moi, prenant toutes les mesures possible de mon corps ; tour de taille, bras, jambes ...
Au bout de ce qui me sembla être une éternité, le vendeur partie comme une fusée dans le fond de sa boutique pour revenir presque aussitôt avec deux écrins.
"Les deux baguettes contiennent toutes les deux un nerf de cœur de dragon ce qui sera complémentaire avec votre caractère de feu, je pense..." me dit-il en me tendant celle de la boîte rouge.

Un caractère de feu? Je n'y avais jamais vraiment pensé mais s'il le disait .. Cela étant dis posséder les nerfs d'un coeur de dragon dans ma baguette me plaisait beaucoup.

Le dragon était mon animal préféré. Grand, beau, fière, majestueux.

Un peu anxieuse je pris avec délicatesse la baguette qu'il me tendait et aussitôt une bouffée de chaleur m'envahit.

12/10/1982

Dès que sa cliente eut la baguette qu'il lui avait tendue, dans la main, il vit qu'il ne s'était pas trompé. Une vive chaleur émana aussitôt de la jeune fille pour la plus grande joie du vendeur de baguette.

"Je pense que nous n'avons même pas besoin de voir la deuxième !" dit-il sur un ton enjoué, content de lui.

Encore une fois, il avait vu juste. Il n'aurait pas dû douter de lui et prendre la seconde baguette, juste au cas où. Si son oncle avait été là pour assister à ça, il aurait répondu qu'il fallait qu'il croit bien plus en lui.

"Cette baguette fait 23,75 centimètres et elle est rigide !" expliqua-t-il avec un grand sourire.

15 Janvier 2000

La réaction du vendeur confirma mon sentiment, cette baguette était bien la bonne. Et moi qui pensait que m'en trouver une deuxième allait être aussi dur que chercher une aiguille dans une botte de foin ...

Il me donna ensuite la taille et la rigidité de la baguette. Je n'avais jamais compris pourquoi il disait ça étant donné que l'expert c'était lui et moi je ne savais pas vraiment qu'elle différence il pouvait y avoir entre une baguette de 30 et une de 23 si ce n'était sa taille.

"Merci beaucoup, commençais-je, combien je vous dois?"
Je partis chercher mon sac sur la table en attendant sa réponse.

12/10/1982

Sa jeune cliente avait l'air plutôt ravi ce qui contenta le commerçant. Il aimait de plus en plus son métier malgré le fait qu'il soit légèrement routinier en apparence mais au final, chaque individu qui passait entre les murs de sa boutique était totalement unique même de vrais jumeaux. Il y avait toujours un mélange de caractère, de qualités et de physique qui faisait que tout était nouveau à chaque fois.

"Ca fera 7 Gallions tout rond, s'il vous plaît !"

Il remit délicatement la baguette de la brune dans sa boîte, l'enveloppa de papier kraft pour qu'elle ne s'abîme pas pendant le trajet.

15 Janvier 2000

Je me mis a farfouiller au fond de mon sac en quête des 7 Gallions que me demandait le vendeur. Étant absolument incapable de tenir quelques chose rangé plus de quelques jours d'affilé je mis quelques minutes à mettre la main sur la septième pièce.
"Voilà, désolée" dis-je en lui tendant les ronds d'or.

Pendant que je farfouillais il avait empaqueté ma baguette pour la protéger, et elle était maintenant prête à être emmenée. Sans le dire j’appréhendais un peu de devoir "apprivoiser" une autre baguette. Mais puisqu'elle m'avait choisit ..

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