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Benjamin aurait beaucoup aimé savoir son avenir. C’était d’ailleurs peut-être pour ça qu’il avait pris l’option Divination. Il voulait avoir une chance de toucher quelque chose qui lui semblait insaisissable et lointain.

"Je ne sais pas toi mais moi, je déteste ne pas savoir ce qui m’attend !"

Il entendait encore sa mère lui dire qu’il ferait le travail qu’il voudrait, que ce soit professeur, avocat ou encore barman. Pour elle, ce qui comptait c’est qu’on fasse ce qui nous plaisait. Pour le père de Benjamin, c’était légèrement différent. Il passait toujours derrière sa femme pour dire à son fils : Il faut que tu fasses un métier qui te permet de nourrir ta famille. Comme tous les adolescents, Benjamin voulait allier les deux. Gagner de l’argent en faisant un métier qui l’intéressait. Mais ce n’était pas toujours facile.

"Mais c’est compliqué de se téléporter à la période où nous aurons un boulot, une maison, une famille à nous… C’est presque irréaliste !"

15/02/1996

Lynn était d'accord sur que Benjamin disait. Et elle le vivait encore que lui. Dans un an, il lui faudrait savoir ce qu'elle voulait faire, il lui faudrait faire des choix. Et elle était terrifiée à cette idée. Si jamais elle se trompait comment ferait-elle alors ? Benjamin avait encore du temps, beaucoup de temps, mais elle allait bientôt être à court de cette chose éphémère.

Elle se reprit et décida de ne pas étaler ses doutes avec Benjamin. Elle ne l'avait encore jamais fait avec personne et ça ne commencerait pas aujourd'hui.

"L'inconnu fait toujours peur." expliqua Lynn connaissant le sujet.
"Mais tu as encore du temps pour t'en inquiéter." le rassura-t-elle convaincue de ses propos.

"Oui, c'est ce que je me dis!"

Il valait mieux se dire ça que paniquer comme il en avait l'habitude. Il n'avait que douze ans. Peu de personnes savaient à cet âge là, ce qu'ils allaient faire comme métier plus tard. Il verrait bien. Il fallait qu'il profite déjà de sa scolarité et de sa seconde année. Il fallait qu'il ait de bonnes notes pour ne pas redoubler et qu'il tente sa chance avec Kate même si ça serait plus compliqué que les notes pour le Gryffondor. Il sourit à Lynn pour la remercier de l'écouter et de le rassurer. Il regarda le ciel avant de se demander quelle heure il pouvait bien être. Sa montre lui fit peur. Il avait donné rendez-vous à un camarade de classe dans leur salle commune. S'il restait là, il serait en retard et il détestait ça. Il Se leva et dit :

"Je vais devoir te laisser mais j'ai beaucoup apprécié parler avec toi!"

Il était honnête. Lynn était une jeune femme très intéressante et qui savait trouver les mots pour calmer les angoisses du garçon.

15/02/1996

Lorsque Benjamin se leva brusquement, Lynn eut le réflexe de regarder l'heure qui devait être tardive pour qu'il ait cette réaction. Il avait raison, les minutes étaient passées très vite en compagnie de Benjamin.

"C'était sympa de te parler, et ça faisait longtemps !" répondit Lynn.
"Allez files !" dit-elle pour ne pas le retenir plus longtemps s'il était pressé.

Elle-même avait d'ailleurs du pain sur la planche si elle voulait entrer dans l'équipe de Quidditch. Ce n'était pas en venant au terrain et en regardant simplement qu'elle s'améliorerait et qu'elle aurait une chance.

"Moi, je vais retourner à mon entraînement." ajouta-t-elle en se levant à son tour, son balai en main.

"Bon courage pour ton entraînement et pour les sélections!" lui souhaita-t-il avant d'ajouter.

"Je suis sûr que tu vas réussir haut la main!"

Il lui sourit et partit des gradins. Il devait monter jusqu'au septième étage pour aller aider son camarade en Sortilèges. Il lui avait dit qu'il y avait pas mal de boulot donc il valait mieux ne pas s'y mettre trop tard. Il accéléra alors le pas. La soirée allait être longue.

15/02/1996

Lynn remercia Benjamin de ses encouragements qu'elle appréciait vraiment. Elle savait qu'il les donnait de bon coeur. Elle lui souhaita une bonne soirée et le regarda partir. Elle reporta ensuite son regard vers le terrain de Quidditch et observa une nouvelle fois les élèves s'entraîner. Certains des visages qu'elle distinguait étaient connus pour elle, de futurs adversaires ou de futurs coéquipiers. Elle souffla, ne se laissant pas intimider, grimpa sur son balai, regonflée à bloc prête à tout conquérir.